• Liban - L'Annuaire Des Anciens Des Jesuits

    From saabedmond@gmail.com@21:1/5 to Nishee on Sat Oct 14 06:31:33 2017
    On Wednesday, February 24, 1999 at 9:00:00 AM UTC+1, Nishee wrote:
    Société - Douze mille anciens à retrouver
    L'annuaire des anciens des jésuites : un voyage dans le temps et
    l'espace

    Sandra Abou-Nader et Randa Hakim : les piliers d'un chantier pas comme
    les autres.

    Un chantier d'envergure, mais pas comme les autres, a été lancé pour établir un annuaire des anciens élèves des Pères Jésuites. Plus précisément des élèves de l'ancien Collège secondaire de l'USJ (jusqu'en
    1952), dont Jamhour a pris la relève. Cette gageure est confiée par la direction du collège à une jeune maman d'élèves qui tient à gagner son pari. Randa Hakim est aidée par d'autres bénévoles, toutes aussi téméraires. Sandra Abou-Nader et Nicole Abou-Atmé, parmi plusieurs autres, sont les piliers de cette organisation. Ces jeunes femmes se
    sont lancées à la recherche de quelque six mille anciens. C'est le
    nombre qu'elles ont répertorié jusqu'à présent. Et qui ont répondu à l'appel. Tout cela, en l'espace d'un an. Il reste non moins de près de
    six mille autres, ayant passé entre 1920 et aujourd'hui leur adolescence
    au Collège secondaire ou à Jamhour. Tous les moyens sont bons pour remonter le temps : fax, e-mail et téléphone sont judicieusement exploités pour ce voyage dans l'espace, comme le dit si bien Nicole Abou-Atmé. La machine ne s'arrêtera que cet été.
    C'est toujours une joie pour les anciens de se remettre en contact avec l'établissement qu'ils ont fréquenté. Même les élèves qui avaient été
    renvoyés se font un plaisir de répondre à l'appel. La mémoire est courte : «C'est le secret du bonheur», disait Ingrid Bergman. Les pistes
    suivies pour retrouver tout ce monde sont nombreuses. Il y a en premier lieu, comme il se doit, le recours aux archives et catalogues du
    collège. Là, c'est certainement une grande partie de l'Histoire du Liban qu'on retrouve. Il ne faut pas oublier que cette éminente institution a formé l'immense majorité des hommes célèbres que compte le pays. Sur ses bancs ont défilé ceux qui devaient devenir des chefs d'État (Béchara el-Khoury, Alfred Naccache, Petro Trad, Charles Hélou, Béchir Gemayel, Amine Gemayel), des Premiers ministres (Riad el-Solh et Takieddine
    el-Solh), des ministres (Michel Eddé, Pierre et Raymond Eddé, Pierre Hélou) des diplomates, des hommes de lettres (Fouad Ephrem Boustany, Charles-Corm) - pour ne citer que quelques noms. La nostalgie est l'impression première qu'on retrouve chez les anciens, toujours accompagnée de la fierté d'appartenir à la grande famille des anciens. Bon nombre d'entre eux se proposent d'ailleurs de venir à la rescousse
    de ces jeunes mamans. À l'instar de Kabalan Issa el-Khoury, qui s'est
    mis à la recherche de ses camarades de promotion, tout comme les Drs
    Assaad Rizk et Albert Hélou.
    Michel Sara le doyen
    Il faut croire que bien des années plus tard, les adultes d'aujourd'hui
    se souviennent encore des années d'école.
    Ainsi, le jeune Philippe Ghali (promotion 1986) se trouvant aux
    États-Unis, envoire l'e-mail suivant: «Je voudrais transmettre mes salutations à mes anciens profs: le père Bruno Pin, Mme Patricia Rached (félicitations pour le bébé), M. Maroun Checrallah, M. et Mme Anis Barakat, M. Abichaker, le Dr Aboussouan ainsi que M. Barbar (le
    redoutable barbare!)».
    La coquetterie n'est pas absente non plus. Non seulement chez certaines jeunes filles qui n'aimeraient pas voir leur date de naissance figurer
    dans l'annuaire ­p qui paraîtra en l'an 2000, à l'occasion du 125e anniversaire de la fondation du collège à Beyrouth ­p mais aussi chez certains hommes qui se refusent à dévoiler leur âge.
    Ils sont si bien conservés qu'ils en tromperaient plus d'une... D'autres
    se présentent en personne, à la salle des archives du collège véritable quartier général de toute cette entreprise. Ainsi, Adnan Aytour a quitté pour quelques heures son bureau, à l'Association des Makassed, pour
    venir remplir sa fiche, en personne. D'autres se font remarquer par leur extraordinaire mémoire des chiffres et des dates. Cheikh Salim Dahdah semble avoir un cerveau électronique qui ferait pâlir d'envie plus d'un. Mais les souvenirs ne sont pas toujours roses. Des événements douloureux viennent parfois ternir la vie de certains.
    Cependant, des personnes ont la chance de savoir bien prendre les
    choses. Ainsi, cette femme à qui Randa Hakim demandait à parler à son époux, et qui lui annonce son veuvage. Et comme Randa se confondait en excuses, «ne vous en faites pas, lui réplique l'autre, je me porte très bien». Les veuves, qui ont su assumer leur condition, sont nombreuses. «L'expression n'existe pas au masculin», faisait remarquer quelqu'un...
    Né en 1903, Michel Sara est le doyen des anciens. Il vient de remplir lui-même son formulaire. Joseph Saab, quant à lui, cultive son jardin.
    Il est donc rentier et «fier de l'être». Un grand bravo à ceux qui savent et qui peuvent se permettre de meubler leur temps aussi agréablement. Tous les anciens «sont une image vivante de valeurs et d'idéaux vécus dans le cadre de l'École secondaire», faisait remarquer le père Salim Daccache, recteur du collège, lors du dîner annuel de l'Amicale des anciens, association présidée par Michel Eddé et animée par Naji Khoury, qui aurait beaucoup à dire sur ses activités (comme la Mutuelle des bourses scolaires) et ses projets.
    Des gènes brillants
    Alors qu'il était venu remplir sa fiche, l'ancien ministre Henri Eddé réclame les notes de son père Camille et de son frère Georges, notes particulièrement brillantes d'ailleurs. Cela, afin de démontrer à son petit-fils qu'il a hérité des gènes des Eddé, puisque ce dernier semble suivre les mêmes traces que ses aïeux.



    On Wednesday, February 24, 1999 at 9:00:00 AM UTC+1, Nishee wrote:
    Société - Douze mille anciens à retrouver
    L'annuaire des anciens des jésuites : un voyage dans le temps et
    l'espace

    Sandra Abou-Nader et Randa Hakim : les piliers d'un chantier pas comme
    les autres.

    Un chantier d'envergure, mais pas comme les autres, a été lancé pour établir un annuaire des anciens élèves des Pères Jésuites. Plus précisément des élèves de l'ancien Collège secondaire de l'USJ (jusqu'en
    1952), dont Jamhour a pris la relève. Cette gageure est confiée par la direction du collège à une jeune maman d'élèves qui tient à gagner son pari. Randa Hakim est aidée par d'autres bénévoles, toutes aussi téméraires. Sandra Abou-Nader et Nicole Abou-Atmé, parmi plusieurs autres, sont les piliers de cette organisation. Ces jeunes femmes se
    sont lancées à la recherche de quelque six mille anciens. C'est le
    nombre qu'elles ont répertorié jusqu'à présent. Et qui ont répondu à l'appel. Tout cela, en l'espace d'un an. Il reste non moins de près de
    six mille autres, ayant passé entre 1920 et aujourd'hui leur adolescence
    au Collège secondaire ou à Jamhour. Tous les moyens sont bons pour remonter le temps : fax, e-mail et téléphone sont judicieusement exploités pour ce voyage dans l'espace, comme le dit si bien Nicole Abou-Atmé. La machine ne s'arrêtera que cet été.
    C'est toujours une joie pour les anciens de se remettre en contact avec l'établissement qu'ils ont fréquenté. Même les élèves qui avaient été
    renvoyés se font un plaisir de répondre à l'appel. La mémoire est courte : «C'est le secret du bonheur», disait Ingrid Bergman. Les pistes
    suivies pour retrouver tout ce monde sont nombreuses. Il y a en premier lieu, comme il se doit, le recours aux archives et catalogues du
    collège. Là, c'est certainement une grande partie de l'Histoire du Liban qu'on retrouve. Il ne faut pas oublier que cette éminente institution a formé l'immense majorité des hommes célèbres que compte le pays. Sur ses bancs ont défilé ceux qui devaient devenir des chefs d'État (Béchara el-Khoury, Alfred Naccache, Petro Trad, Charles Hélou, Béchir Gemayel, Amine Gemayel), des Premiers ministres (Riad el-Solh et Takieddine
    el-Solh), des ministres (Michel Eddé, Pierre et Raymond Eddé, Pierre Hélou) des diplomates, des hommes de lettres (Fouad Ephrem Boustany, Charles-Corm) - pour ne citer que quelques noms. La nostalgie est l'impression première qu'on retrouve chez les anciens, toujours accompagnée de la fierté d'appartenir à la grande famille des anciens. Bon nombre d'entre eux se proposent d'ailleurs de venir à la rescousse
    de ces jeunes mamans. À l'instar de Kabalan Issa el-Khoury, qui s'est
    mis à la recherche de ses camarades de promotion, tout comme les Drs
    Assaad Rizk et Albert Hélou.
    Michel Sara le doyen
    Il faut croire que bien des années plus tard, les adultes d'aujourd'hui
    se souviennent encore des années d'école.
    Ainsi, le jeune Philippe Ghali (promotion 1986) se trouvant aux
    États-Unis, envoire l'e-mail suivant: «Je voudrais transmettre mes salutations à mes anciens profs: le père Bruno Pin, Mme Patricia Rached (félicitations pour le bébé), M. Maroun Checrallah, M. et Mme Anis Barakat, M. Abichaker, le Dr Aboussouan ainsi que M. Barbar (le
    redoutable barbare!)».
    La coquetterie n'est pas absente non plus. Non seulement chez certaines jeunes filles qui n'aimeraient pas voir leur date de naissance figurer
    dans l'annuaire ­p qui paraîtra en l'an 2000, à l'occasion du 125e anniversaire de la fondation du collège à Beyrouth ­p mais aussi chez certains hommes qui se refusent à dévoiler leur âge.
    Ils sont si bien conservés qu'ils en tromperaient plus d'une... D'autres
    se présentent en personne, à la salle des archives du collège véritable quartier général de toute cette entreprise. Ainsi, Adnan Aytour a quitté pour quelques heures son bureau, à l'Association des Makassed, pour
    venir remplir sa fiche, en personne. D'autres se font remarquer par leur extraordinaire mémoire des chiffres et des dates. Cheikh Salim Dahdah semble avoir un cerveau électronique qui ferait pâlir d'envie plus d'un. Mais les souvenirs ne sont pas toujours roses. Des événements douloureux viennent parfois ternir la vie de certains.
    Cependant, des personnes ont la chance de savoir bien prendre les
    choses. Ainsi, cette femme à qui Randa Hakim demandait à parler à son époux, et qui lui annonce son veuvage. Et comme Randa se confondait en excuses, «ne vous en faites pas, lui réplique l'autre, je me porte très bien». Les veuves, qui ont su assumer leur condition, sont nombreuses. «L'expression n'existe pas au masculin», faisait remarquer quelqu'un...
    Né en 1903, Michel Sara est le doyen des anciens. Il vient de remplir lui-même son formulaire. Joseph Saab, quant à lui, cultive son jardin.
    Il est donc rentier et «fier de l'être». Un grand bravo à ceux qui savent et qui peuvent se permettre de meubler leur temps aussi agréablement. Tous les anciens «sont une image vivante de valeurs et d'idéaux vécus dans le cadre de l'École secondaire», faisait remarquer le père Salim Daccache, recteur du collège, lors du dîner annuel de l'Amicale des anciens, association présidée par Michel Eddé et animée par Naji Khoury, qui aurait beaucoup à dire sur ses activités (comme la Mutuelle des bourses scolaires) et ses projets.
    Des gènes brillants
    Alors qu'il était venu remplir sa fiche, l'ancien ministre Henri Eddé réclame les notes de son père Camille et de son frère Georges, notes particulièrement brillantes d'ailleurs. Cela, afin de démontrer à son petit-fils qu'il a hérité des gènes des Eddé, puisque ce dernier semble suivre les mêmes traces que ses aïeux.

    ABI-SAAB Edmond a quitté N.D.Jamhour année 1956 une vie chargée par création d'un lycée technique à Byblos + directeur d'école technique en FRANCE + directeur d'agences de voyages (hautsdefrance) 83 en activité à ce jour

    --- SoupGate-Win32 v1.05
    * Origin: fsxNet Usenet Gateway (21:1/5)
  • From saabedmond@gmail.com@21:1/5 to saabe...@gmail.com on Sat Oct 14 06:32:47 2017
    On Saturday, October 14, 2017 at 3:31:34 PM UTC+2, saabe...@gmail.com wrote:
    On Wednesday, February 24, 1999 at 9:00:00 AM UTC+1, Nishee wrote:
    Société - Douze mille anciens à retrouver
    L'annuaire des anciens des jésuites : un voyage dans le temps et
    l'espace

    Sandra Abou-Nader et Randa Hakim : les piliers d'un chantier pas comme
    les autres.

    Un chantier d'envergure, mais pas comme les autres, a été lancé pour établir un annuaire des anciens élèves des Pères Jésuites. Plus précisément des élèves de l'ancien Collège secondaire de l'USJ (jusqu'en
    1952), dont Jamhour a pris la relève. Cette gageure est confiée par la direction du collège à une jeune maman d'élèves qui tient à gagner son
    pari. Randa Hakim est aidée par d'autres bénévoles, toutes aussi téméraires. Sandra Abou-Nader et Nicole Abou-Atmé, parmi plusieurs autres, sont les piliers de cette organisation. Ces jeunes femmes se
    sont lancées à la recherche de quelque six mille anciens. C'est le nombre qu'elles ont répertorié jusqu'à présent. Et qui ont répondu à l'appel. Tout cela, en l'espace d'un an. Il reste non moins de près de six mille autres, ayant passé entre 1920 et aujourd'hui leur adolescence au Collège secondaire ou à Jamhour. Tous les moyens sont bons pour remonter le temps : fax, e-mail et téléphone sont judicieusement exploités pour ce voyage dans l'espace, comme le dit si bien Nicole Abou-Atmé. La machine ne s'arrêtera que cet été.
    C'est toujours une joie pour les anciens de se remettre en contact avec l'établissement qu'ils ont fréquenté. Même les élèves qui avaient été
    renvoyés se font un plaisir de répondre à l'appel. La mémoire est courte
    : «C'est le secret du bonheur», disait Ingrid Bergman. Les pistes suivies pour retrouver tout ce monde sont nombreuses. Il y a en premier lieu, comme il se doit, le recours aux archives et catalogues du
    collège. Là, c'est certainement une grande partie de l'Histoire du Liban qu'on retrouve. Il ne faut pas oublier que cette éminente institution a formé l'immense majorité des hommes célèbres que compte le pays. Sur ses
    bancs ont défilé ceux qui devaient devenir des chefs d'État (Béchara el-Khoury, Alfred Naccache, Petro Trad, Charles Hélou, Béchir Gemayel, Amine Gemayel), des Premiers ministres (Riad el-Solh et Takieddine el-Solh), des ministres (Michel Eddé, Pierre et Raymond Eddé, Pierre Hélou) des diplomates, des hommes de lettres (Fouad Ephrem Boustany, Charles-Corm) - pour ne citer que quelques noms. La nostalgie est l'impression première qu'on retrouve chez les anciens, toujours accompagnée de la fierté d'appartenir à la grande famille des anciens. Bon nombre d'entre eux se proposent d'ailleurs de venir à la rescousse
    de ces jeunes mamans. À l'instar de Kabalan Issa el-Khoury, qui s'est
    mis à la recherche de ses camarades de promotion, tout comme les Drs Assaad Rizk et Albert Hélou.
    Michel Sara le doyen
    Il faut croire que bien des années plus tard, les adultes d'aujourd'hui se souviennent encore des années d'école.
    Ainsi, le jeune Philippe Ghali (promotion 1986) se trouvant aux États-Unis, envoire l'e-mail suivant: «Je voudrais transmettre mes salutations à mes anciens profs: le père Bruno Pin, Mme Patricia Rached (félicitations pour le bébé), M. Maroun Checrallah, M. et Mme Anis Barakat, M. Abichaker, le Dr Aboussouan ainsi que M. Barbar (le
    redoutable barbare!)».
    La coquetterie n'est pas absente non plus. Non seulement chez certaines jeunes filles qui n'aimeraient pas voir leur date de naissance figurer dans l'annuaire ­p qui paraîtra en l'an 2000, à l'occasion du 125e anniversaire de la fondation du collège à Beyrouth ­p mais aussi chez certains hommes qui se refusent à dévoiler leur âge.
    Ils sont si bien conservés qu'ils en tromperaient plus d'une... D'autres se présentent en personne, à la salle des archives du collège véritable
    quartier général de toute cette entreprise. Ainsi, Adnan Aytour a quitté
    pour quelques heures son bureau, à l'Association des Makassed, pour
    venir remplir sa fiche, en personne. D'autres se font remarquer par leur extraordinaire mémoire des chiffres et des dates. Cheikh Salim Dahdah semble avoir un cerveau électronique qui ferait pâlir d'envie plus d'un. Mais les souvenirs ne sont pas toujours roses. Des événements douloureux viennent parfois ternir la vie de certains.
    Cependant, des personnes ont la chance de savoir bien prendre les
    choses. Ainsi, cette femme à qui Randa Hakim demandait à parler à son époux, et qui lui annonce son veuvage. Et comme Randa se confondait en excuses, «ne vous en faites pas, lui réplique l'autre, je me porte très bien». Les veuves, qui ont su assumer leur condition, sont nombreuses. «L'expression n'existe pas au masculin», faisait remarquer quelqu'un... Né en 1903, Michel Sara est le doyen des anciens. Il vient de remplir lui-même son formulaire. Joseph Saab, quant à lui, cultive son jardin. Il est donc rentier et «fier de l'être». Un grand bravo à ceux qui savent et qui peuvent se permettre de meubler leur temps aussi agréablement. Tous les anciens «sont une image vivante de valeurs et d'idéaux vécus dans le cadre de l'École secondaire», faisait remarquer le père Salim Daccache, recteur du collège, lors du dîner annuel de l'Amicale des anciens, association présidée par Michel Eddé et animée par Naji Khoury, qui aurait beaucoup à dire sur ses activités (comme la Mutuelle des bourses scolaires) et ses projets.
    Des gènes brillants
    Alors qu'il était venu remplir sa fiche, l'ancien ministre Henri Eddé réclame les notes de son père Camille et de son frère Georges, notes particulièrement brillantes d'ailleurs. Cela, afin de démontrer à son petit-fils qu'il a hérité des gènes des Eddé, puisque ce dernier semble
    suivre les mêmes traces que ses aïeux.



    On Wednesday, February 24, 1999 at 9:00:00 AM UTC+1, Nishee wrote:
    Société - Douze mille anciens à retrouver
    L'annuaire des anciens des jésuites : un voyage dans le temps et
    l'espace

    Sandra Abou-Nader et Randa Hakim : les piliers d'un chantier pas comme
    les autres.

    Un chantier d'envergure, mais pas comme les autres, a été lancé pour établir un annuaire des anciens élèves des Pères Jésuites. Plus précisément des élèves de l'ancien Collège secondaire de l'USJ (jusqu'en
    1952), dont Jamhour a pris la relève. Cette gageure est confiée par la direction du collège à une jeune maman d'élèves qui tient à gagner son
    pari. Randa Hakim est aidée par d'autres bénévoles, toutes aussi téméraires. Sandra Abou-Nader et Nicole Abou-Atmé, parmi plusieurs autres, sont les piliers de cette organisation. Ces jeunes femmes se
    sont lancées à la recherche de quelque six mille anciens. C'est le nombre qu'elles ont répertorié jusqu'à présent. Et qui ont répondu à l'appel. Tout cela, en l'espace d'un an. Il reste non moins de près de six mille autres, ayant passé entre 1920 et aujourd'hui leur adolescence au Collège secondaire ou à Jamhour. Tous les moyens sont bons pour remonter le temps : fax, e-mail et téléphone sont judicieusement exploités pour ce voyage dans l'espace, comme le dit si bien Nicole Abou-Atmé. La machine ne s'arrêtera que cet été.
    C'est toujours une joie pour les anciens de se remettre en contact avec l'établissement qu'ils ont fréquenté. Même les élèves qui avaient été
    renvoyés se font un plaisir de répondre à l'appel. La mémoire est courte
    : «C'est le secret du bonheur», disait Ingrid Bergman. Les pistes suivies pour retrouver tout ce monde sont nombreuses. Il y a en premier lieu, comme il se doit, le recours aux archives et catalogues du
    collège. Là, c'est certainement une grande partie de l'Histoire du Liban qu'on retrouve. Il ne faut pas oublier que cette éminente institution a formé l'immense majorité des hommes célèbres que compte le pays. Sur ses
    bancs ont défilé ceux qui devaient devenir des chefs d'État (Béchara el-Khoury, Alfred Naccache, Petro Trad, Charles Hélou, Béchir Gemayel, Amine Gemayel), des Premiers ministres (Riad el-Solh et Takieddine el-Solh), des ministres (Michel Eddé, Pierre et Raymond Eddé, Pierre Hélou) des diplomates, des hommes de lettres (Fouad Ephrem Boustany, Charles-Corm) - pour ne citer que quelques noms. La nostalgie est l'impression première qu'on retrouve chez les anciens, toujours accompagnée de la fierté d'appartenir à la grande famille des anciens. Bon nombre d'entre eux se proposent d'ailleurs de venir à la rescousse
    de ces jeunes mamans. À l'instar de Kabalan Issa el-Khoury, qui s'est
    mis à la recherche de ses camarades de promotion, tout comme les Drs Assaad Rizk et Albert Hélou.
    Michel Sara le doyen
    Il faut croire que bien des années plus tard, les adultes d'aujourd'hui se souviennent encore des années d'école.
    Ainsi, le jeune Philippe Ghali (promotion 1986) se trouvant aux États-Unis, envoire l'e-mail suivant: «Je voudrais transmettre mes salutations à mes anciens profs: le père Bruno Pin, Mme Patricia Rached (félicitations pour le bébé), M. Maroun Checrallah, M. et Mme Anis Barakat, M. Abichaker, le Dr Aboussouan ainsi que M. Barbar (le
    redoutable barbare!)».
    La coquetterie n'est pas absente non plus. Non seulement chez certaines jeunes filles qui n'aimeraient pas voir leur date de naissance figurer dans l'annuaire ­p qui paraîtra en l'an 2000, à l'occasion du 125e anniversaire de la fondation du collège à Beyrouth ­p mais aussi chez certains hommes qui se refusent à dévoiler leur âge.
    Ils sont si bien conservés qu'ils en tromperaient plus d'une... D'autres se présentent en personne, à la salle des archives du collège véritable
    quartier général de toute cette entreprise. Ainsi, Adnan Aytour a quitté
    pour quelques heures son bureau, à l'Association des Makassed, pour
    venir remplir sa fiche, en personne. D'autres se font remarquer par leur extraordinaire mémoire des chiffres et des dates. Cheikh Salim Dahdah semble avoir un cerveau électronique qui ferait pâlir d'envie plus d'un. Mais les souvenirs ne sont pas toujours roses. Des événements douloureux viennent parfois ternir la vie de certains.
    Cependant, des personnes ont la chance de savoir bien prendre les
    choses. Ainsi, cette femme à qui Randa Hakim demandait à parler à son époux, et qui lui annonce son veuvage. Et comme Randa se confondait en excuses, «ne vous en faites pas, lui réplique l'autre, je me porte très bien». Les veuves, qui ont su assumer leur condition, sont nombreuses. «L'expression n'existe pas au masculin», faisait remarquer quelqu'un... Né en 1903, Michel Sara est le doyen des anciens. Il vient de remplir lui-même son formulaire. Joseph Saab, quant à lui, cultive son jardin. Il est donc rentier et «fier de l'être». Un grand bravo à ceux qui savent et qui peuvent se permettre de meubler leur temps aussi agréablement. Tous les anciens «sont une image vivante de valeurs et d'idéaux vécus dans le cadre de l'École secondaire», faisait remarquer le père Salim Daccache, recteur du collège, lors du dîner annuel de l'Amicale des anciens, association présidée par Michel Eddé et animée par Naji Khoury, qui aurait beaucoup à dire sur ses activités (comme la Mutuelle des bourses scolaires) et ses projets.
    Des gènes brillants
    Alors qu'il était venu remplir sa fiche, l'ancien ministre Henri Eddé réclame les notes de son père Camille et de son frère Georges, notes particulièrement brillantes d'ailleurs. Cela, afin de démontrer à son petit-fils qu'il a hérité des gènes des Eddé, puisque ce dernier semble
    suivre les mêmes traces que ses aïeux.

    ABI-SAAB Edmond a quitté N.D.Jamhour année 1956 une vie chargée par création d'un lycée technique à Byblos + directeur d'école technique en FRANCE + directeur d'agences de voyages (hautsdefrance) 83 ans en activité à ce jour

    --- SoupGate-Win32 v1.05
    * Origin: fsxNet Usenet Gateway (21:1/5)